Un haut responsable de l’ONU, Pedro Medrano, a indiqué que l’épidémie de choléra en Haïti risque d’empirer et de gagner d’autres pays si on ne réunit pas des fonds supplémentaires pour la prévention. Le coordinateur de la lutte contre le choléra en Haïti Pedro Medrano a prédit “une situation très grave” si on n’investit pas massivement avant le début de la saison des pluies, en mai, pour acheter des antibiotiques ou des cachets pour purifier l’eau et pour embaucher du personnel.
En 2013 les autorités sanitaires haïtiennes ont fait état de 550 personnes décédées à cause du vibrio cholerae. Durant la même période 65 000 nouveaux cas ont été enregistrés. ” Si le financement n’augmente pas le nombre des cas pourrait doubler en 2014 et le bilan des morts quadrupler. “Si nous ne faisons pas les investissements nécessaires maintenant, il y aura cette année peut-être 180.000 cas supplémentaires et jusqu’à 2.000 décès”, prévient M. Medrano appelant à l’exécution d’un “plan Marshall pour l’eau et l’assainissement” en Haïti.
L’ONU a lancé un appel de fonds de 2,2 milliards de dollars sur dix ans en faveur d’Haïti mais il faut rassembler 400 millions de dollars sur deux ans pour maîtriser l’épidémie et améliorer les infrastructures afin de prévenir un retour du choléra, estime M. Medrano. “C’est essentiel et on ne peut pas attendre 10 ans pour s’occuper de tout le pays. Il faut investir massivement dans la purification de l’eau, l’assainissement, les toilettes”, affirme-t-il.
M. Medrano a fait valoir que la nouvelle mission n’est pas une réponse à la plainte des victimes du cholera contre l’ONU. “Nous sommes présents en Haïti et notre lutte contre le choléra n’a rien à voir avec cette plainte ni avec la responsabilité ou non de l’ONU, nous aurons le temps d’en discuter après, pour l’instant nous nous préoccupons de l’épidémie parce que des gens meurent”, insiste t-il.
Métropole Haiti
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