Crise : Activités encore totalement paralysées, avec un renforcement des barricades, ce mardi 29 octobre 2019, en Haïti

P-au-P, 29 oct. 2019 [AlterPresse] — Une multiplication des barricades, qui ne peuvent pas être franchies à pieds, ni par les piétonnes, ni par les piétons, accentuant la réalité de pays « locked » (pays entièrement bloqué), est la caractéristique, remarquable, ce mardi 29 octobre 2019, en divers endroits, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, dans le cadre de la 7e semaine de mobilisations antigouvernementales, contre la présence de Jovenel Moïse à la présidence politique, observe l’agence en ligne AlterPresse.

La paralysie des activités persiste, ce mardi 29 octobre 2019, avec des jets de pierres et des bouteilles, lancées sur celles et ceux, qui voudraient emprunter les grands axes, pour des risons diverses.

En général, le commerce formel et informel ne fonctionne pas, y compris les écoles et universités.

La circulation automobile est bloquée au niveau de plusieurs artères de Port-au-Prince.

Des barricades, faites, notamment, de pierres et de pneus usagés enflammés, sont remarquées à Delmas 29, 33 et 47 ainsi qu’à Delmas 40 B, où sont installées deux rangées de blocs au milieu de la route.

Là, où sont érigées deux rangées « plus fortifiées » de blocs, à Delmas 40 B, l’accès des piétonnes et piétons est devenu plus compliqué.

Comme durant les jours précédents, beaucoup de personnes sont contraintes d’utiliser des acrobaties ou de prendre des raccourcis, afin de se rendre d’un lieu à un autre.

Les véhicules privés et de transports en commun ne circulent pas. Même les taxis-motos sont interdits de franchir les barricades.

Des barricades sont aussi dressées à l’avenue Martin Luther King, communément appelée « Nazon », sur les routes de Delmas et de l’aéroport international de Port-au-Prince.

L’avenue Christophe, la rue Capois, l’avenue John Brown (plus connue sous le nom de « Lalue ») et le Champ de Mars (principale place publique dans la capitale) sont presque désertes.

Des pierres sont éparpillées en plusieurs endroits, y compris à la rue Rivière.

Les routes sont également bloquées sur la wout nèf (au nord) et vers le nord-est de Port-au-Prince, à Croix-des-Bouquets, à Gérald Bataille allant vers Delmas 33 et Carradeux.

Les routes de Frères, après l’intersection avec Delmas 95, de Tabarre 48 et du Boulevard Toussaint Louverture sont obstruées.

Des protestataires, pierres et bouteilles en main, empêchent les chauffeurs de franchir les barricades, à Carrefour Lizon, sur la route nationale # 1 (au nord de Port-au-Prince).

Des pneus usagés enflammés sont constatés, notamment à Bizoton 61 et Diquini 63, dans la commune de Carrefour (au sud de la capitale).

Durant la nuit du lundi 28 octobre 2019 et à l’aube de ce mardi 29 octobre 2019, des tirs nourris d’armes à feu ont été entendus, dans plusieurs quartiers, dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, sans que les habitantes et habitants en sachent ni la provenance, ni les motifs.

A l’instar d’une grève générale non déclarée, ni assumée comme telle, une grande partie de la population a décidé encore, ce mardi octobre 2019, de rester chez elle, sans s’aventurer dans les rues, sur les grands axes.

Le lundi 28 octobre 2019, les activités ont été également perturbées, sur le territoire national, en Haïti, notamment la capitale, Port-au-Prince, au début de cette 7e semaine de mobilisations visant à exiger le départ du président Jovenel Moïse.

Le calendrier de mobilisations contre le pouvoir en place, initialement fixé du dimanche 27 octobre au samedi 2 novembre 2019, a été prolongé jusqu’au mardi 5 novembre 2019, annonce Michel André, porte-parole du Secteur dit démocratique et populaire, lors d’une conférence donnée le lundi 28 octobre 2019. [emb rc apr 29/10/2019 11:00]

https://www.alterpresse.org/spip.php?article24900#.XbkwwppKjIU

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