Haïti-Crise : Jovenel Moïse entame des pourparlers avec le pouvoir législatif, sous la dictée des États-Unis d’Amérique

P-au-P, 22 nov. 2019 [AlterPresse] — Moins de 24 heures après que l’ambassadrice américaine, auprès de l’Organisation des Nations unies (Onu), Kelly Dawn Knight Craft, a appelé, à Port-au-Prince, Jovenel Moïse et les autres élus à se mettre ensemble pour chercher une solution à la crise, le président de plus en plus décrié s’est vite mis au besogne, apprend l’agence en ligne AlterPresse.

Comme pour s’exécuter, Jovenel Moïse a rapidement convoqué, le jeudi 21 novembre 2019, une réunion, au Palais national, avec des représentants du pouvoir législatif et du pouvoir judiciaire, sur la crise sociopolitique actuelle.

Etaient présents, à cette rencontre avec Jovenel Moïse, les présidents du sénat Carl Murat Cantave, et de la chambre des députés, Gary Bodeau, ainsi que Me. René Silvestre, président de la Cour de cassation et du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj).

Jovenel Moïse a encore appelé les protagonites au dialogue, en vue, dit-il, de trouver « un accord politique inclusif », d’ici la fin de l’année 2019, selon ce qu’a rapporté le député Gary Bodeau.

A travers un communiqué, l’ambassadrice étasunienne auprès de l’Organisation des Nations unies (Onu), Kelly Craft, en visite en Haiti, le mercredi 20 novembre 2019, a encouragé les protagonistes à mettre de côté leurs désaccords, pour trouver ensemble une solution au bénéfice des Haïtiennes et Haïtiens.

L’émissaire étasunienne a aussi souhaité la mise en place d’un gouvernement totalement opérationnel, pour combattre la corruption et enquêter sur et poursuivre ceux qui se sont rendus coupables de violations de droits humains, y compris les responsables des tueries à La Saline et au Bel Air.

Pour sa part, l’opposition politique continue d’appeler à la démission immédiate et sans conditions de Jovenel Moïse de la présidence politique en Haïti, après sa rencontre avec Kelly Craft.

Divers secteurs de l’opposition politique ont manifesté, le mercredi 20 novembre 2019, dans les rues de Port-au-Prince et des Gonaïves (à 171 km au nord de Port-au-Prince), contre l’ingérence étasunienne dans les affaires internes de la république d’Haïti, mais en faveur de la démission de Jovenel Moïse. [emb rc apr 22/11/2019 10:50]

https://www.alterpresse.org/spip.php?article24986#.XdlTj1dKjIU

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