Sous pression, les Dominicains font de nouvelles promesses.

Pangnol

Sous pression, les Dominicains  font de nouvelles promesses notamment dans le dossier de la dénationnalisation, mais, l’important, c’est de passer de la parole aux actes


 Après plus de 3 heures de discussions et de négociations au local de la Codevi (Compagnie de Développement Industriel) de Ouanaminthe (nord-est),  les représentants des  gouvernements haïtien et dominicain ont adopté mardi une déclaration conjointe portant notamment sur la migration et le commerce au niveau de la zone frontalière.

Ces discussions s’inscrivaient dans le cadre de l’inauguration  d’une série de rencontres  devant se tenir chaque premier lundi du mois alternativement en Haiti et en République dominicaine, entre les autorités des deux pays.

Suivant la déclaration conjointe lue par le premier ministre haïtien Laurent Lamothe, pour la partie haïtienne, les discussions se sont déroulées dans une atmosphère sereine et dans le respect mutuel.

On parle de dialogue franc, constructif et transparent.

Les deux Gouvernements ont réaffirmé leur volonté de régulariser la situation des travailleurs étrangers en République Dominicaine.

Les autorités dominicaines ont promis d’adopter prochainement une loi additionnelle qui adressera tous les cas qui n’ont pas été pris en compte dans leur plan de régularisation.

Elles ont informé  que dejà  la semaine dernière, elles ont adopté à travers le conseil national de la migration, un programme de visas en faveur des travailleurs temporaires vivant sur le territoire dominicain et la partie haïtienne s’est engagée à fournir les documents appropriés aux ressortissants haïtiens de manière à compléter le processus.

Pour ce qui est des questions relatives à la pérennisation, l’harmonie et le bon fonctionnement des échanges commerciaux au niveau de la zone frontalière, les deux pays ont mis l’accent sur la nécessité d’organiser et de régulariser les marchés binationaux.

Un accord devrait être bientôt finalisé par l’administration des douanes des deux pays, qui portera sur l’organisation de ces marchés. La délégation haïtienne a obtenu que des mesures d’échanges commerciaux soient renforcées de manières à permettre l’accès sans délai de produits aux deux marchés.

En ce qui concerne la sécurité et le renseignement, un protocole d’accord devra être également signé entre les deux pays et portera sur la lutte conjointe contre le crime organisé, le trafic de stupéfiants et la criminalité transnationale.

Le ministre haïtien des affaires étrangères Pierre-Richard Casimir qui a pris part aux discussions, estime que la situation a évolué, saluant notamment l’annonce des autorités dominicaines selon laquelle une nouvelle loi devrait être adoptée pour  prendre en compte la situation des personnes touchées par la sentence du tribunal suprême.

Le chef de la diplomatie haïtienne informe que cette nouvelle loi devrait être adoptée avant la prochaine rencontre de la commission de haut niveau prévue le 3 février en territoire dominicain.

Le ministre Casimir a indiqué que le plan de régularisation des étrangers en situation irrégulière en république dominicaine va permettre aux ressortissants haïtiens de bénéficier d`avantages sociaux et de travailler en toute liberté de l’autre côté de la frontière.

Mais il a souligné que ce plan de régularisation ne devrait pas concerner les ressortissants dominicains qui ont été dépouillés de leur nationalité en raison de leur origine haïtienne.

Durant la phase de mise en œuvre dudit plan qui s’étendra sur une période de 18 mois, les autorités dominicaines ont garanti qu’il n’y aura plus de déportations pour quelque raison que ce soit, a rapporté M. Casimir.

Le ministre de l’économie et des finances Wilson Laleau a pour sa part ajouté que le renforcement des mesures d’échanges commerciaux pour permettre l’accès sans délai des produits aux deux marchés, concerne uniquement des produits qui respectent les normes sanitaires et phytosanitaires.

Il affirme qu’il n’est pas question qu’on laisse passer n’importe quel produit, ajoutant que les dominicains ont reconnu qu’il y a certaines fermes qui ne respectent pas ces normes sur le territoire dominicain qui a connu deux crises sanitaires majeurs en 4 ans.

Le ministre Laleau renouvelle la détermination des autorités haïtiennes, notamment à travers la formation de brigadiers, d’assurer un meilleur contrôle au niveau des postes frontaliers.

L’objectif, poursuit Wilson Laleau, est de réduire à 4 le nombre de points frontaliers où les échanges commerciaux entre les deux pays sont réalisés.  Il en existerait actuellement plus d’une cinquantaine.

Le problème  des étudiants haïtiens en République Dominicaine, obligés de retourner en Haïti chaque  trois mois pour le renouvellement de leur visa d’étudiant, a éte soulevé. Et la délégation dominicaine a promis d’en tenir compte.

La République dominicaine a fait toutes ces promesses  et donné toutes ces garanties, bien que certains floues, en raison du fait qu’elle est soumise à de sérieuses pressions internationales pour  avoir decidé de denationnaliser des centaines de milliers  de ses cityoyens d’origine étrangère.

Sa décision  jugée xénophobe a dejà de sérieuses  conséquence sur l’avenir de son tourisme et affecte ses relations commerciales  particulièrement avec Haïti (2eme partenaire comercial après les USA), avec l’appel au boycott de ses poduits et de la République domiicaine comme destination touristique.

HPN

http://www.ahphaiti.org/ndujour.html

 

No comments yet.

Leave a Reply

Designed by IBISSTUDIO.COM