Des journalistes malmenés par des agents de la sécurité rapprochée du président Martelly à Jacmel

metropole

Plusieurs journalistes ont été malmenés ce lundi par des agents de la sécurité rapprochée du président Michel Martelly au moment où ils assuraient la couverture d’une cérémonie marquant le renforcement des capacités de perception du bureau régional de la DGI à Jacmel.

“Plusieurs motocyclettes de confrères ont subi de sérieux dommages après une intervention jugée musclée d’un des membres de la sécurité rapprochée du chef de l’État, sans qu’aucune explication n’ait été fournie”, a rapporté le correspondant de l’Agence Haïtienne de Presse (AHP) à Jacmel, témoin de ces incidents.

Selon la même source, des journalistes auraient également été bousculés sans ménagement par des membres de la garde présidentielle visiblement sur les dents.

Le président Martelly procédait à l’inauguration des nouveaux locaux du bureau régional de la Direction Générale des Impôts à Jacmel, dans le département du Sud-est lorsque ces incidents se sont produits, provoquant l’indignation des personnes agressées.

D’autres incidents dans un passé récent ont concouru à cette dégradation croissante des relations entre la presse et les agents de la sécurité rapprochée du chef de l’État.

Le 1er octobre dernier, les agents Edouard Denis et Nestor Jonathan avaient violemment agressé le journaliste Rodrigue Lalane qui assurait pour Radio Télé Kiskeya la couverture d’une cérémonie marquant la rentrée scolaire.

Une vidéo montrant l’agression gratuite était par la suite devenue virale sur Internet, forçant les responsables à reconnaitre les faits et à les condamner.

Le Secrétariat Général de la Présidence avait le lendemain déploré les incidents et promis de prendre des sanctions à l’encontre des agents fautifs.

Deux mandats d’arrêt émis à l’encontre des deux agents de la sécurité présidentielle sont apparemment restés sans suite.

Le juge Jean Wilner Morin chargé du dossier, avait alors indiqué que ces deux policiers s’étaient rendus coupables d’obstruction à la justice et de rébellion en ne se rendant pas à ses convocations.

Le juge Morin responsable de l’enquête avait alors dénoncé le manque de coopération de l’Inspection générale de la police dans le cadre de cette affaire.

HA/radio Métropole Haïti.,   http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=22965