— Le ministre uruguayen des affaires étrangères, Luis Almagro, et le sous-secrétaire à la défense, Jorge Menéndez, effectueront la semaine prochaine une visite officielle en Haïti pour discuter du retrait des troupes uruguayennes faisant partie de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), apprend AlterPresse de sources concordantes.
La date exacte de cette visite n’est pas connue, mais elle devrait se réaliser avant la fin du mois de novembre.
« L’Uruguay (…) va commencer sans délai à rapatrier ses troupes qui ne seront pas remplacées (en Haïti) », avertissait à la fin de la semaine écoulée le président uruguayen José Mujica, dans son émission radiophonique habituelle sur la chaine M24.
« Nous espérons que progressivement et rapidement nous pourrons régler cette affaire », ajoutait- il.
Lors d’un point de presse le 18 mai à Montevideo, le sous-secrétaire à la défense a souligné que la prérogative sur ce dossier revient au président Mujica.
« La ligne à suivre a déjà été indiquée par le président de la République », déclare Menéndez. « Nous, de la défense, sommes la partie opérationnelle de ce processus », ajoute-il, mentionnant également le leadership du ministère des affaires étrangères en matière derelations internationales.
Les casques bleus ne peuvent pas être transformés en une « espèce de garde prétorienne », en l’absence de la tenue des élections et une sortie (de crise) à caractère institutionnel, selon le chef d’État de l’Uruguay.
En retard de deux ans, des élections sénatoriales partielles et municipales, maintiennent à couteaux tirés le président Michel Martelly et une bonne partie du parlement.
Un voyage des responsables uruguayens des affaires étrangères et de la défense est également prévu aux Nations Unies afin de discuter du rappel des soldats uruguayens déployés en Haïti.
Par ailleurs, la mission onusienne ne jouit pas d’une bonne image en Haïti, où elle est pointée pour plusieurs actes de violation de droits humains ainsi que l’introduction du choléra qui a tué plus de 8 mille personnes depuis octobre 2010.
Les soldats uruguayens ont eux-mêmes défrayé la chronique après le viol commis, par cinq d’entre eux, sur un adolescent haïtien fin 2011.
Alter Presse., http://www.alterpresse.org/spip.php?article15499#.UowlaxxBlfk