« Ceux qui offrent ces maisons ne nous respectent pas »
Le Nouvelliste | Publi le :21 octobre 2013
http://www.observatoiredulogementenhaiti.org/
Une étude, lancée par l’Observatoire du logement en Haïti, révèle les opinions négatives des Haïtiens par rapport aux logements récemment construits par l’Etat et les ONG. Elle suggère aussi quelques pistes pour élaborer une définition haïtienne du logement décent.
Cages à pigeons, tombes, bicoques, les comparaisons péjoratives ne manquent pas pour qualifier les logements mis à disposition des Haïtiens depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Tel est l’un des enseignements d’une étude menée par l’Observatoire du logement en Haïti, en partenariat avec Grecia, sur la notion de logement décent.
L’étude a été menée entre le 30 juillet et le 1er août 2013, dans 12 sites de la zone métropolitaine. Douze animateurs ont organisé des entretiens collectifs avec une centaine de personnes afin d’évaluer leurs connaissances sur le concept de logement et de droit au logement, sur les éléments nécessaires à la qualification d’un habitat décent et sur leur perception des maisons mises à disposition par les ONG et le gouvernement.
« Ceux qui offrent ces maisons ne nous respectent pas, » affirment certains participants à la recherche menée selon la méthode des focus groups. « Les gens les acceptent parce qu’ils n’ont rien du tout », ont ajouté d’autres personnes rencontrées. Globalement, la petite taille des constructions, le nombre insuffisant de pièces, le non- respect des normes de construction, l’absence des services de base (eau, électricité, toilettes…), leur caractère souvent provisoire et le risque de bidonvillisation qu’elles comportent sont critiqués. « Elles sont coincées, trop près les unes des autres, le soleil n’y entre même pas… »
En revanche, lorsqu’on interroge la population sur ce qu’elle considère comme un logement décent, les personnes rencontrées mettent en avant la qualité de la construction (ingénierie et matériaux), mais elles estiment également nécessaire une étude préalable de l’environnement (notamment du sol) avant tout projet immobilier. Elles insistent sur le nombre de pièces de la maison (3 au minimum) et leur différenciation (chambre, salon, cuisine, salle-de-bains, toilettes…). Les chambres doivent être spacieuses et aérées, l’eau et l’électricité disponibles. Une préférence pour les maisons individuelles (sans étage), clôturées, environnées d’arbres et loin de la pollution sonore est marquée.
Par ailleurs, les participants aux focus groups reconnaissent tous que le logement est un droit et non une faveur. La plupart savent qu’il est garanti par la Constitution. Ils soulignent également que les taxes auxquelles sont assujettis les citoyens doivent permettre de garantir un logement décent à tout Haïtien. Enfin, concluent certains : « Les ONG ont reçu de l’argent pour ça, alors nous avons droit à un logement décent. »
Cette recherche souligne également au passage la mauvaise acceptation de l’habitat collectif. Des difficultés qui pourraient entraver le développement du logement en immeubles en Haïti…
L’étude devrait être prolongée prochainement, afin de pouvoir atteindre des populations vivant dans des zones non touchées par le séisme et dans des logements sociaux ou relogés par des ONG.
L’étude a été menée entre le 30 juillet et le 1er août 2013, dans 12 sites de la zone métropolitaine. Douze animateurs ont organisé des entretiens collectifs avec une centaine de personnes afin d’évaluer leurs connaissances sur le concept de logement et de droit au logement, sur les éléments nécessaires à la qualification d’un habitat décent et sur leur perception des maisons mises à disposition par les ONG et le gouvernement.
« Ceux qui offrent ces maisons ne nous respectent pas, » affirment certains participants à la recherche menée selon la méthode des focus groups. « Les gens les acceptent parce qu’ils n’ont rien du tout », ont ajouté d’autres personnes rencontrées. Globalement, la petite taille des constructions, le nombre insuffisant de pièces, le non- respect des normes de construction, l’absence des services de base (eau, électricité, toilettes…), leur caractère souvent provisoire et le risque de bidonvillisation qu’elles comportent sont critiqués. « Elles sont coincées, trop près les unes des autres, le soleil n’y entre même pas… »
En revanche, lorsqu’on interroge la population sur ce qu’elle considère comme un logement décent, les personnes rencontrées mettent en avant la qualité de la construction (ingénierie et matériaux), mais elles estiment également nécessaire une étude préalable de l’environnement (notamment du sol) avant tout projet immobilier. Elles insistent sur le nombre de pièces de la maison (3 au minimum) et leur différenciation (chambre, salon, cuisine, salle-de-bains, toilettes…). Les chambres doivent être spacieuses et aérées, l’eau et l’électricité disponibles. Une préférence pour les maisons individuelles (sans étage), clôturées, environnées d’arbres et loin de la pollution sonore est marquée.
Par ailleurs, les participants aux focus groups reconnaissent tous que le logement est un droit et non une faveur. La plupart savent qu’il est garanti par la Constitution. Ils soulignent également que les taxes auxquelles sont assujettis les citoyens doivent permettre de garantir un logement décent à tout Haïtien. Enfin, concluent certains : « Les ONG ont reçu de l’argent pour ça, alors nous avons droit à un logement décent. »
Cette recherche souligne également au passage la mauvaise acceptation de l’habitat collectif. Des difficultés qui pourraient entraver le développement du logement en immeubles en Haïti…
L’étude devrait être prolongée prochainement, afin de pouvoir atteindre des populations vivant dans des zones non touchées par le séisme et dans des logements sociaux ou relogés par des ONG.
http://www.observatoiredulogementenhaiti.org/