Des milliers de personnes de nouveau dans les rues Port-au-Prince, Delmas et Pétion-Ville.

Cdes B
Des dizaines  pour réclamer le départ des plus hautes autorités de l’Etat: des pro-gouvernementaux de nouveau accusés de graves violences

Plusieurs  dizaines de milliers de personnes ont manifesté lundi à Port-au-Prince  pour réclamer des changements au plus haut sommet de l’Etat, à  l’occasion  du 210 ème anniversaire de la bataille de Vertières, la dernière victorieuse de l’armée indigène sur la puissante armée française, avant la proclamation de l’indépendance d’Haïti,  le 1er janvier 2004.

Mais des individus  pour certains lourdement armés  présentés comme des partisans du pouvoir ont tiré des rafales d’armes et des jets de pierres  en plusieurs points du parcours, en direction des manifestants,  une marée humaine qui ne s’est pas laissé faire et qui a répliqué avec des jets de pieres.

Répondant  à l’appel d’organisations populaires  issues dse la base de Lavalas, appuyée par d’autres formations  politiques dont le MOPODles manifstants partis des quartiers populaires et desherités de la Saline,  ont  longé la route de Delma, avant d’atteindre la banlieue de Petion-Ville, l’une des plus riches de Port-au-Prince, en scadant des slogans defavorables au pouvoir.

C’est  au niveau du quartier de Delmas 60 que l’une des attaques  les plus sévères a éte enregistrée. Là, des partisans déclarés du chef de l’Etat ont juré que les manifestants n’atteindraient  pas Pétion-Ville.

Cette première attaque a fait une dizaine de  blessés. on raporte surtout le cas d’un  étudiant  qui  aurait perdu une main. (Des rumeurs non confirmées font état de 2 morts) .

Des journalistes ont été atteints par des pierres. Tout cela , sous les yeux impuissants des patrouilles de police qui accompagnaient la manifestation. Pourtant, une attaque du même genre avait eu lieu au même endroit lors d’une précédente manifestation de l’opposition qui avait rassemblé des milliers de personnes, le 7 novembre.

Les manifestants allaient subir un autre  assaut de pro-gouvernementaux à l’entrée de Pétion-Ville où ils ont éte attaqués par des jets de gaz lacrymogène.

Des secteurs proches de la police ont fait savoir que c’était l’oeuvre de particuliers. Cependant, la police n’aurait rien fait pour les neutraliser.

Des journalistes haïtiens et étrangers qui couvraient la démonstration ont relevé que chaque attaque aiguisait davantage l’ardeur des manifestants stoïques qui lançaient des slogans hostiles aux plus hautes autorités, accusées de corruption et de dilapidation des fonds publics et dont ils réclamaient le départ.

Plusieurs secteurs ont également  dénoncé  un spot preparé par des secteurs proches du pouvoir,  qui au lieu de prévenir la violence, appelle plutôt à l’exclusion, au clanisme et à la discrimination.

La manifestation du jour à laquelle ont participé de nombreuses personalités de l’opposition, des senateurs et députés, constitue , par son ampleur,  une étape importante dans la lutte contre le régime Martelly Lamothe.

” ll faut  voir de ses yeux, ces gens qui arrivent par vagues, comme  de dessous la terre pour investir la manifstation, avec une détermination surprenante pour exprimer leurs frustrations et faire passer leurs revendications”, a temoigné une journaliste étrangère, ajoutant que l’utilisation de la volence ne rend pas service au gouvernement, mais est dansgereux et de nature à exacerber la crise..

Et les quelques centaines de pro-gouvernementaux qui ont  manifsté à Pétion-Ville, certains pour réclamer le respect du mandat du chef de l’Etat, d’autres pour lui  demander de prendre des dispositions pour rester à vie au pouvoir, n’ont pas fait le poids

La seule différene est qu’ils ont pu manifester en toute quiétude, sans  attaques aux gaz lacrymogènes.

Les partisans du pouvoir ont pu bénéficier de 
 la même protection dans les rues de Jérémie (sud-ouest) où ils étaient plusieurs centaines. Alors qu’aux Cayes (sud), une manifestation anti-gouvernementale a éte inflitrée par des partisans du pouvoir qui y ont semé la pagaille, avant  d’être victime de jets de pierres à Carrefour Boyer.

La police présente est critiquée pour avoir dispersé les manifestants, au lieu de sévir contre ceux qui les ont attaqués.

A Port-au-Prince, la manifstation a observe une escale au niveau de l’ambassade du Canada. les organisateurs ont appelé la communauté internationale à ne plus continuer à se voiler la face en défendant ce qu’ils appellent l’indéfendable.

Le sénateur Moïse Jean-Charles (nord) a fait savoir que le président Martelly n’a plus aucne légitimité ni moralité pour diriger le pays. Il accuse  la comunauté internationale de  cautionner ses dérives institutionnelles

Ils  ont donné rendez-vous pour le 29 novembre lors d’une manifestation qui devrait aboutir devant l’ambassade des Etats-Unis dont le président et le premier ministre seraient, selon eux , des citoyens.

Le 29 novembre est une date fatidique. Elle marquera cette année le 26ème  anniversaire du massacre des électeurs, lors de ce qui aurait dû être les premières élections libres et démocratiques de toute  l’histoire du pays.

Même position exprimée par le sénateur John Joel Joseph qui appele à la mobilosation generale contre le pouvoir en place.

L’avocat et militant politique  André Michel a promis de continuer à dénoncer les actes de corruption dans lesquels  la famille présidentielle est accusée d’implication, pourque la  loi soit appliquée contre elle. 

A la veille de la manifstation, des tirs nourris d’armes à feu ont été entendus dans plusieurs quartiers de la capitale. 3 jeunes ont été tués dans le quartier populaire de Delmas 2.

AHP.,  http://ahphaiti.org/ndujour.html