Des milliers de personnes manifestent à Delmas, Pétion-Ville et au Champ-de Mars.

 

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Des milliers de personnes manifestent à Delmas, Pétion-Ville et au Champ-de Mars pour réclamer des changements à la tête de l’Etat: une dizaine de blessés par balles, une embuscade de partisans du gouvernement dénoncée.


Plusieurs milliers de personnes  ont manifesté une nouvelle fois  ce jeudi à Port-au-Prince pour exiger des changements à  la tête de l’Etat , notammentl le depart du président Joseph Michel Martelly accusé de graves dérives anti-démocratiques.

Partis du quartier populaire du Bel-Air, les manifestants ont sillonné  toute la région de la Saline, avant d’emprunter la route de Delmas pour se diriger vers le quartier résideniel de Pétion-Ville, commune où réside le chef de l’Etat.

C’est la première fois, au cours de cette série de manifestations que Pétion-Ville a été touchée.

” Il faut que Dessalines (père de la patrie qui symbolise les masses) aillent dire quelques vérités à Pétion (ancien president mulâtre d’Haïti), scandaient des manifestants à l’entrée de la commune, particulièrement dans la zone du cimetière où la police a tiré des rafales, alors que des jets de pierres étaient lancés pour disperser   les manifestants qui se rassemblaient après chaque attaque.

Selon les manifestants,  des partisans du gouvernement préparaient une  embuscade depuis quelques jours pour la manifestation.

” Le gouvernement nous a tendus une embuscade, mais notre détermination est plus forte”, ont fait savoir les manifestants qui affirment avoir dénombré une dizaine de blessés par balles.

Des responsables de l’opposition dont Turneb Delpé et Evans Beaubrun ont accusé une nouvelle fois le président Martelly de vouloir instaurer un régime totalitaire dans le pays.” Mais, il n’y parviendra pas”, ont-ils assuré.

En effet, malgréles  écueils dénoncés, les manifestants ont maintenu leur parcours avant de redescendre par Bourdon pour se rendre dans l’aire du Champ-de-mars où se trouve le palais national ou ce qu’il en reste, après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010.

Là, la manifestation a repris de la vigueur et les slogans  fusaient   contre  le pouvoir et la minorité du sénat qui a voté mardi en faveur  du maintien de 3 ministre interpellés.

Mais la police est intervenue à coups de gaz lacrymogène pour éparpilller les manifstants qui ont promis d’aller jusqu’au bout, en si bon chemin.