Des organisations dénoncent une grave atteinte à la liberté d’expression

Jeudi, 19 septembre 2013  07:40
Des organisations dénoncent une grave atteinte à la liberté d’expression 

annick

La journaliste Lilianne Pierre Paul, a dénoncé des persécutions politiques suite à une sommation du doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Raymond Jean Michel. Le doyen avait exigé que la journaliste communique par voie certifiée, l’information relative à la mesure disciplinaire du barreau de Port-au-Prince à l’encontre du juge d’instruction Lamarre Bellizaire. br> L’avocat de radio Kiskeya, Samuel Madistin, condamne une atteinte à la liberté d’expression et affirme avoir exercé un recours auprès de la Cour d’Appel.
Entre temps le secrétaire du Barreau de Port-au-Prince, Stanley Gaston, a confirmé qu’une résolution sanctionnant M. Lamarre Bellizaire, avait été adoptée lors de la dernière réunion du Barreau de Port-au-Prince.
Maître Madistin a estimé que le juge devrait solliciter auprès du barreau une copie de la mesure disciplinaire.  ” La sommation de Me Raymond est illégale, arbitraire et attentatoire à la liberté de la presse”, insiste le juriste.
Le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Carlos Hercule, aurait reçu également mardi une sommation afin de communiquer la copie certifiée de la résolution.
Interrogé par radio Métropole le juge Lamarre Bellizaire, a nié avoir engagé des poursuites contre radio Kiskeya. J’ai adressé une requête au doyen afin que je puisse avoir une copie de l’éventuelle décision du Barreau, a-t-il soutenu. Le magistrat explique qu’il n’a aucun rapport avec le Barreau puisqu’il n’exerce pas la fonction d’avocat.
Plusieurs associations de presse dont l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH), l’Association des Journalistes Haïtien (AJH) ont dénoncé une atteinte à la responsabilité professionnelle des journalistes et des médias de préserver leurs sources d’information.
Des organisations de défense des droits humains dont la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH), la commission Justice et Paix et le Réseau National de Défense des Doits Humains (RNDDH) ont protesté contre la décision du doyen du tribunal civil de Port-au-Prince demandant à Radio Kiskeya de révéler ses sources.

LLM / radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=22591