Légende du football portugais, née au Mozambique, Eusebio s’est éteint dans la nuit de samedi à dimanche à l’âge de 71 ans. L’ancienne star du Benfica Lisbonne a été victime d’un arrêt cardio-respiratoire.
C’est une légende de plus qui s’en va. Le monde du ballon rond est en deuil ce dimanche après l’annonce du décès d’Eusebio da Silva Ferreira, mondialement connu sous le simple nom d’Eusebio. Hospitalisé à la suite d’hypertension, l’ancien international portugais est décédé après un arrêt cardio-respiratoire dans la nuit de samedi à dimanche en Pologne, où il était en tant qu’ambassadeur de la Fédération portugaise.
Depuis plusieurs années déjà, celui qui était surnommé “la Pantera negra” avait eu plusieurs soucis de santé, dont un AVC en 2012 qui lui avait valu une longue hospitalisation dans un hôpital de Lisbonne. Connu pour avoir une santé fragile avec son âge croissant, Eusebio avait avant cela brillé sur les pelouses européennes, jusqu’à être sacré Ballon d’Or en 1965.
Parti de son Mozambique natal à l’âge de 19 ans, alors ancienne colonie portugaise, Eusebio est sans doute devenu la première star du football portugais, bien avant les Luis Figo ou désormais Cristiano Ronaldo. De son empreinte, l’attaquant va marquer l’histoire du Benfica Lisbonne, où il va passer 15 ans, en raison de l’interdiction de s’engager avec un club étranger, dictée par l’ancien régime d’Antonio Salazar.
Le club Lisboète ne le regrettera pas, Eusebio va y décrocher 11 titres de champion, cinq coupes du Portugal mais surtout une Coupe des clubs champions, ancêtre de la Ligue des champions, en 1962 face au Real Madrid. Sur le plan international, la Panthère a également marqué les esprits, permettant à la Seleçao d’atteindre la 3e place au Mondial de 1966, où il terminera meilleur buteur avec 9 réalisations à son compteur.
Son match référence restant sans doute face à la Corée du Nord, contre qui il va inscrire un quadruplé, alors que le Portugal était mené 3-0. De quoi lui permettre d’établir ensuite le record de 41 buts en 65 sélection avec le Portugal, avant d’être détrôné par Pauleta en 2005.
Craint pour sa rapidité et sa technique hors-norme, Eusebio était considéré comme l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, jusqu’à sa retraite en 1978, trois ans après son départ du Benfica. Au total, il aura inscrit la bagatelle de 733 buts et va désormais laisser un immense vide au Portugal, mais aussi au Mozambique où on le pleure du coté de Maputo et de Lourenço Marques, son club formateur.
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