P-au-P, 3 déc. 2013 [AlterPresse] — Des discussions doivent avoir lieu, ce mardi 3 décembre 2013, entre des autorités chiliennes autour d’une lettre du président du Sénat haïtien, Simon Dieuseul Desras, les incitant à prendre toutes les mesures dissuasives pour défendre le peuple haïtien « assoiffé de démocratie » contre les excès du pouvoir « arbitraire et totalitaire » de Joseph Michel Martelly, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Cette réunion se tiendra au parlement chilien, en présence du président de ce corps, Jorge Pizarro, et du ministre des Affaires étrangères chilien, Alfredo Moreno.
Le scénario, qu’implique l’appel de Desras, est d’ores et déjà décrit comme « absolument inadmissible » par le député chilien Jorge Tarud, membre du Comité des relations étrangères de la Chambre.
Tarud a rappelé que les forces chiliennes dépendent de l’Organisation des Nations Unies (Onu), à travers la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah).
Pour sa part, le président du Sénat, Simon Dieuseul Desras, évoque la « méchanceté » des médias qui auraient mal interprété sa lettre, lors d’un entretien téléphonique avec AlterPresse.
Il souligne que sa lettre a été envoyée, depuis le lundi 4 novembre 2013, à plusieurs parlements de pays voisins, comme le Brésil ou encore le Chili.
Cette démarche entre dans un cadre de « diplomatie parlementaire », se défend-il.
« Nous avons déjà des réponses et nous prenons toutes les dispositions pour que leurs troupes ne commettent pas de répression sur la population », ajoute Simon Dieuseul Desras.
Desras situe sa lettre par rapport à la vague de protestations de rue anti-Martelly, rappelant que des exactions ont été commises contre la population de Cité Soleil par les troupes de la Minustah.
Il s’agirait, selon lui, de prévenir une catastrophe.
« Ce sont des mesures préventives pour s’assurer que ces troupes ne massacrent pas le peuple haïtien », insiste Simon Dieuseul Desras.
Il ajoute que les parlementaires ayant répondu lui ont confié qu’ils prendront des dispositions, pour interroger leurs gouvernements et les mettre en garde contre cette éventualité de répression des troupes de la Minustah contre la population haïtienne. [jep kft gp apr 03/12/2013 11:20]
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