Après le tremblement de terre de janvier 2010, le Zoo de Philadelphie avait voulu venir au secours de 9 espèces de grenouilles en voie de disparation qui se trouve dans la forêt « La Hotte terre de grenouille », située à Tiburon (Jacmel, Sud d’Haïti). Le Zoo avait capturé 154 grenouilles, et aujourd’hui, grâce à un programme de reproduction en captivité, le Zoo détient plus de 1 500 grenouilles Haïtiennes, a appris Haïti Press Network via l’agence Scientific American.
« Il y a un certain nombre d’espèces en Haïti qui sont dans un état critique, sans grande confiance que leurs habitats sont en danger pour la prochaine décennie. Nous sommes vraiment en train d’arriver à la perte de la biodiversité au niveau national », a affirmé le chef de l’exploitation du zoo, Andy Baker.
« C’est pourquoi nous avons décidé de prendre ces grenouilles dans le zoo. S’il y a un scénario apocalyptique où la forêt va disparaitre, les espèces seront toujours préservées. Nous pouvons recréer la forêt dans une autre région et peut-être réintroduire les grenouilles de nouveau dans cet habitat », a fait savoir pour sa part Carlos Martinez Rivera, biologiste de la conservation des amphibiens avec le zoo de Philadelphie.
Le biologiste a expliqué que rien sur l’écologie des neuf espèces n’était connu avant de lancer ce programme d’élevage en captivité.
« Tout ce que nous savions, c’était le nom de l’espèce et de l’habitat où ils vivent, mais pas où et quand ils nichent. Nous avons supposé que les grenouilles se reproduisent des terres pendant la saison des pluies, ce qui semble être le cas », a indiqué Martinez, qui a aussi critiqué la déforestation en Haïti qui met en danger plusieurs espèces animales et végétales.
En dépit qu’ils vont continuer à se concentrer sur la reproduction des grenouilles à Philadelphie, « Le véritable test est un succès», a dit Baker avec déjà trois générations de ces grenouilles d’Haïti et probablement un quatrième dans un proche avenir.
Le Zoo de Philadelphie a pris un engagement à long terme, apprend-t-on, en vue de travailler avec les ministères haïtiens, des universités et d’autres organisations afin de préserver les espèces et leurs habitats. Le mois prochain, ils tiendront un atelier avec des ministres et des gardes du parc pour partager les informations qu’ils ont appris jusqu’à maintenant et obtenir l’apport des autorités haïtiennes sur la façon d’aider à conserver le peu de forêt qui reste de la région.
Source : Haiti press Network