Le centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme CARDH a organisé lundi à la salle de séance du parlement haïtien, un procès symbolique opposant Haïti et la république dominicaine autour de l’arrêt 168-13 du tribunal suprême de ce pays.
C’est par cet arrêt que la cour constitutionnelle dominicaine a décidé, en violant tout un ensemble de conventions internationales auxquelles elle a souscrit, de dénationnaliser des centaines de Dominicains d’origine haïtienne
L’initiative du CARDH avait pour objectif de sensibiliser davantage la communauté haïtienne sur la problématique des relations haïtiano-dominicaines.
Le directeur exécutif du CARDH, Me Gédéon Jean a déploré que le président Michel Martelly ne se soit jamais prononcé sur cette décision de la cour constitutionnelle qu’il a jugée raciste.
Il s’est déclaré confiant que les autorités dominicaines reviendront sur leur décision, rappelant que la commission interaméricaine des droits humains s’est saisie de la question.
C’est l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Gervais Charles, qui a présidé cette séance au tribunal international spécial pour la république dominicaine.
Il a fait savoir que le verdict sera prononcé dans 48 heures et va démontrer à la face du monde qu’en Haïti, les citoyens sont contre la décision raciste du gouvernement dominicain.
Me Gervais Charles a critiqué lui aussi la façon dont les autorités haïtiennes traitent le dossier, alors que plusieurs organisations régionales et internationales ainsi que ds pays ont pris position en faveur d’Haïti.
On ne peut pas être concerné au premier plan et laisser les autres prendre sa défense, a lancé Me Charles.