Commémoration/207 ans d’assassinat
Pour Dessalines, Martelly veut tourner le dos à la confrontation
Le Nouvelliste | Publi le :18 octobre 2013
Robenson Geffrard, rgeffrard@lenouvelliste.com
Michel Martelly a appelé, jeudi, à l’unité nationale pour résoudre les problèmes du pays à l’occasion de la célébration du 207e anniversaire de l’assassinat de Dessalines. Après avoir déposé une gerbe de fleurs au pied du monument de l’empereur au Pont-Rouge, le chef de l’Etat s’est rendu à Grande-Rivière du Nord et son Premier ministre à Marchand-Dessalines.
Au Pont-Rouge
Michel Martelly, inspiré par Jean-Jacques Dessalines. Dans un message préenregistré à l’occasion de la célébration du 207e anniversaire de l’assassinat de l’empereur, le chef de l’Etat s’est dit marqué par l’esprit de concorde qui animait le fondateur de la nation. « Nous aurions évité bien des malheurs, bien des déboires et des déconvenues, si nous avions compris et suivi les sentiers de l’union ouverts par le premier chef de l’Etat haïtien, a-t-il dit. Nous devons, aujourd’hui, nous inspirer de cet exemple pour relever les défis politiques, économiques, sociaux auxquels notre pays doit faire face. »
Selon M. Martelly, nous devons privilégier la concorde en lieu et place de la confrontation pour résoudre nos problèmes internes. «…nous devons unir nos forces pour combattre les agressions extérieures…nous devons faire le choix du dialogue fécond et constructif pour la défense des valeurs et des intérêts partagés. »
Selon M. Martelly, nous devons privilégier la concorde en lieu et place de la confrontation pour résoudre nos problèmes internes. «…nous devons unir nos forces pour combattre les agressions extérieures…nous devons faire le choix du dialogue fécond et constructif pour la défense des valeurs et des intérêts partagés. »
« Je tends une main fraternelle à tous mes concitoyens et concitoyennes afin que nous communiions dans l’amour d’Haïti. La bonne foi, la sincérité, la sérénité nous seront nécessaires pour réaliser l’union qui nous permettra de faire face aux difficultés conjoncturelles, liées au sort de nos expatriés dans les pays voisins et au renouvellement périodique de notre personnel politique par des élections inclusives et non contestées », a avancé Michel Martelly dans son discours.
Le locataire du palais national a repris une déclaration de Dessalines qui lui a valu beaucoup d’ennemis à l’époque. « Nèg ki pòv ki gen papa yo rete an Afrik, yo pap gen anyen, yo pap jwenn anyen nan pataj kap fèt la ? » Il a estimé qu’on devrait répondre à cette question. Selon lui, beaucoup d’Haïtiens rêvent de vivre comme des êtres humains dans leur pays.
Le locataire du palais national a repris une déclaration de Dessalines qui lui a valu beaucoup d’ennemis à l’époque. « Nèg ki pòv ki gen papa yo rete an Afrik, yo pap gen anyen, yo pap jwenn anyen nan pataj kap fèt la ? » Il a estimé qu’on devrait répondre à cette question. Selon lui, beaucoup d’Haïtiens rêvent de vivre comme des êtres humains dans leur pays.
Par respect pour Dessalines, a-t-il dit, depuis son accession à la magistrature suprême de l’Etat, il s’est efforcé d’envoyer des enfants à l’école, créer des emplois, donner des soins de santé, des logements. « Les choses ne sont pas faciles », a-t-il avoué, tout en promettant de créer un climat propice à l’investissement étranger et un cadre de vie pour tous les fils et filles du pays.
Le discours du Premier ministre Laurent Lamothe à Marchand-Dessalines va dans le même sens. « La vision historique de Dessalines, c’était le changement des conditions d’existence des masses populaires, a-t-il rappelé. Personne ne peut oublier le fameux cri qu’il lança lorsque les partages des terres entre les vainqueurs restaient exclusivement entre les mains des anciens libres. «Et les pauvres noirs dont les pères sont en Afrique, n’auront-ils donc rien ?»
Selon le chef de la primature, Dessalines savait que « Fòk pèp la jwenn tou». « Et, c’est cette croisade que nous menons encore aujourd’hui. 207 ans après sa mort, les conditions de vie des masses n’ont pas changé », a reconnu Lamothe. Il a souligné l’ensemble des réalisations du pouvoir pendant les deux dernières années. « Le pays est en chantier », a-t-il lancé.
« Nous croyons qu’il nous reste beaucoup à faire. C’est pourquoi j’exhorte tous les Haïtiens à changer de paradigme et de vision. Nous devons bâtir l’avenir, non pas avec les outils du passé mais avec de nouveaux instruments », a prêché Laurent Lamothe.
Le discours du Premier ministre Laurent Lamothe à Marchand-Dessalines va dans le même sens. « La vision historique de Dessalines, c’était le changement des conditions d’existence des masses populaires, a-t-il rappelé. Personne ne peut oublier le fameux cri qu’il lança lorsque les partages des terres entre les vainqueurs restaient exclusivement entre les mains des anciens libres. «Et les pauvres noirs dont les pères sont en Afrique, n’auront-ils donc rien ?»
Selon le chef de la primature, Dessalines savait que « Fòk pèp la jwenn tou». « Et, c’est cette croisade que nous menons encore aujourd’hui. 207 ans après sa mort, les conditions de vie des masses n’ont pas changé », a reconnu Lamothe. Il a souligné l’ensemble des réalisations du pouvoir pendant les deux dernières années. « Le pays est en chantier », a-t-il lancé.
« Nous croyons qu’il nous reste beaucoup à faire. C’est pourquoi j’exhorte tous les Haïtiens à changer de paradigme et de vision. Nous devons bâtir l’avenir, non pas avec les outils du passé mais avec de nouveaux instruments », a prêché Laurent Lamothe.
Selon lui, changer la situation dans le pays est une responsabilité collective. « Pour y parvenir, j’invite chaque Haïtien à faire preuve de patriotisme, de fraternité et de civisme, a-t-il dit. Nous devons travailler pour éviter toutes turbulences politiques susceptibles de ralentir la croissance économique que nous souhaitons. »
Le Premier ministre en a profité pour saluer les membres de Religions pour la Paix qui jouent un rôle de facilitateur afin d’harmoniser les positions de l’exécutif et du Parlement, « et éviter toutes sortes de crises. »
Si à Marchand Dessalines, les gens ont apprécié et applaudi la présence de Laurent Lamothe à l’occasion de la célébration du 207e anniversaire de l’assassinat de Dessalines, d’autres par contre, ont critiqué Michel Martelly qui a préféré marquer cette date à la Grande-Rivière du Nord. Le chef de l’Etat a été à Cormiers, lieu de naissance de l’empereur.
La cérémonie au Pont-Rouge s’est déroulée en présence, entre autres, des membres du cabinet ministériel, du président de la Cour de cassation, Me Anel Alexis Joseph, des présidents des deux branches du Parlement, Dieuseul Simon Desras et Jean Tholbert Alexis.
Le Premier ministre en a profité pour saluer les membres de Religions pour la Paix qui jouent un rôle de facilitateur afin d’harmoniser les positions de l’exécutif et du Parlement, « et éviter toutes sortes de crises. »
Si à Marchand Dessalines, les gens ont apprécié et applaudi la présence de Laurent Lamothe à l’occasion de la célébration du 207e anniversaire de l’assassinat de Dessalines, d’autres par contre, ont critiqué Michel Martelly qui a préféré marquer cette date à la Grande-Rivière du Nord. Le chef de l’Etat a été à Cormiers, lieu de naissance de l’empereur.
La cérémonie au Pont-Rouge s’est déroulée en présence, entre autres, des membres du cabinet ministériel, du président de la Cour de cassation, Me Anel Alexis Joseph, des présidents des deux branches du Parlement, Dieuseul Simon Desras et Jean Tholbert Alexis.
Robenson Geffrard, rgeffrard@lenouvelliste.com