L’un des porte-parole de l’organisation pro-lavalas « Fòs Patriyotik pou Respè Konstitisyon an » (FOPARK), Rony Timothée, a évoqué samedi dans une interview accordée à Radio Kiskeya, la possibilité d’une trêve dans la mobilisation anti-gouvernementale, suite à une requête en ce sens auprès de son organisation, d’un groupe d’artistes.
M. Timothée explique qu’une telle requête se comprend dans la mesure où c’est une époque de choix pour les artistes, qui vivent de leur talent, de gagner un peu d’argent pour eux et leur famille. Il promet que la mobilisation reprendra de plus belle en janvier.
Interrogé sur la réponse de son organisation à l’appel au dialogue du président Martelly, le porte-parole du FOPARK a répondu que celle-ci n’a aucune intention de s’asseoir avec quelqu’un dont elle n’est pas sûre de la nationalité haïtienne.
Serge Jean-Louis, de la Plateforme libération et du Mouvement National de l’Opposition Démocratique (MOPOD), affirme pour sa part n’être pas en faveur d’une trêve malgré qu’on soit en situation de trêve de fait, reconnait-il, en raison de certains problèmes au niveau des secteurs impliqués dans la mobilisation anti-gouvernementale.
L’ancien député Jean-Louis estime d’autre part, qu’en raison de sa tendance anti-démocratique maintes fois affirmée, le chef de l’Etat est mal placé pour conduire le dialogue autour de la question des élections.
Le coordonnateur du Conseil National Haïtien des Acteurs Non Etatiques (CONHANE), Edouard Paultre, souhaite pour sa part que l’exécutif implique le plus de secteurs possible de la société dans le dialogue de sorte à crédibiliser le processus électoral.
Il souhaite qu’il en soit ainsi, également, concernant les discussions au sujet du dossier de la République Dominicaine.
Réagissant à la formation d’un comité mixte haïtiano-dominicain chargé, à partir du 7 janvier, de discuter des différends entre les deux pays, le député de Vêrettes (Artibonite), Vickens Dérilus, a souhaité que l’arrêt 168-13 de la Cour constitutionnelle dominicaine figure au menu des discussions et que son aspect raciste et discriminatoire soit traité sous l’angle de son incidence sur Haïti.
Sur la question du dialogue politique, le parlementaire a fait remarquer que le chef de l’Etat ferait mieux de poser des actes qui puissent lui attirer la confiance des acteurs plutôt que de lancer constamment des appels au dialogue.
Kiskeya Haiti.
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