Haïti-Crise : Le président Jovenel Moïse dans la clandestinité apparente, selon un éditorial de Miami Herald

Le journal suggère à Moïse de réapparaitre et de faire des concessions
mercredi 2 octobre 2019

P-au-P, 1er oct. 2019 [AlterPresse] — Depuis le discours, prononcé le mercredi 25 septembre 2019, après plus d’un mois, pour calmer la rue, le président Jovenel Moïse est apparemment entré dans la clandestinité, souligne un éditorial du journal américain Miami Herald, consulté par l’agence en ligne AlterPresse.

Le président a affiché cette posture alors que le pays était en flammes et que des commerces ont été incendiés par des manifestants en colère, qui réclament sa démission.

Privé d’accès à de l’eau potable, à une éducation ou à des soins de santé décents, le peuple haïtien a raison de dénoncer Moïse, estime Miami Herald.

Le journal américain évoque les promesses, non tenues par Jovenel Moïse, faites quand il était candidat à la campagne ou en tant que chef de parti après son entrée en fonction, il y a 31 mois.

L’attitude de la communauté internationale, y compris l’administration de Donald Trump, qui a gardé le silence sur la corruption et la mauvaise gestion de Moïse, est sévèrement critiquée, à travers cet éditorial.

Jovenel Moïse doit montrer qu’il est prêt à faire des concessions

« Ce qui est clair, c’est que ce sont les Haïtiens qui décident de leur destin. Et la bonne voie devrait être celle qui convient le mieux à Haïti. Les Haïtiens, qui veulent chasser Moïse du pays doivent se conformer à un plan d’action, visant à empêcher le pays de sombrer dans le chaos ».

« Moïse, pour sa part, a besoin de réapparaître rapidement et de montrer aux gens qu’il peut les guider hors de ce pétrin », poursuit le journal.

Jovenel Moïse est appelé à instaurer la confiance dans l’économie, à s’attaquer à la corruption, en commençant par desserrer la mainmise du gouvernement sur l’achat de carburant, et à montrer qu’il est prêt à faire des concessions.

La situation globale tarde encore à se normaliser, ce mardi 1er octobre 2019, partout sur le territoire national, en Haïti, dans le cadre d’actions de mobilisations et de pressions populaires contre le président Jovenel Moïse.

De plus en plus de secteurs réclament la démission de Jovenel Moïse, suite à la paralysie persistante des activités en Haïti.

Les partis politiques de l’opposition restent accrochés à la démission du président Jovenel Moïse, malgré une rencontre avec le Core Group, qui prône le dialogue pour une issue à la crise. [emb gp apr 01/10/2019 16:30]

Source : https://www.alterpresse.org/spip.php?article24794#.XZUlDkZKjIU

No comments yet.

Leave a Reply