Marxiste, moi? Le pape François doit démentir.

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 afp.com/Filippo Monteforte

Fin novembre, le pape François a publié un texte que le conservateur américain Rush Limbaugh considére comme “purement marxiste”. Le pape dément fermement, mais reconnaît toutefois avoir “rencontré de nombreux marxistes qui sont des gens très bien”.
François, dans son exhortation apostolique “Evangelii Gaudium”, a dénoncé de manière très appuyée la dictature d’un marché “implacable” qui crée une “culture du déchet”.

Le pape François a déclaré qu’il connaissait de nombreux marxistes qui étaient des gens très bien, mais que lui-même n’était pas communiste, en réponse aux critiques des ultra-conservateurs américains après sa diatribe contre le libéralisme sauvage.

 

 

 

Fidèle à son image de défenseur des pauvres, François, dans son exhortation apostolique “Evangelii Gaudium“, publiée fin novembre, a dénoncé de manière très appuyée la dictature d’un marché “implacable” qui crée une “culture du déchet”, rejetant des populations entières à la marge.

Rush Limbaugh, un animateur radio américain conservateur (méthodiste) très écouté, a qualifié ce texte de “marxisme pur”. Un membre du “Tea Party”, Jonathon Moseley, a jugé utile de préciser que, selon lui, “Jésus était un capitaliste prêchant la responsabilité personnelle, pas un socialiste”. Et un autre commentateur de la chaîne conservatrice Fox, Stuart Varney, de religion anglicane, a accusé le pape d’être un tenant du “néo-socialisme”.

“L’idéologie marxiste est erronée. Mais dans ma vie, j’ai rencontré de nombreux marxistes qui sont des gens très bien, donc je ne m’en offusque pas”, a expliqué le souverain pontife dans une interview au quotidien italien La Stampa publié dimanche. Il a indiqué que sa condamnation des inégalités engendrées par le système économique global actuel ne prétendait pas être une analyse d’expert, mais qu’elle s’inscrivait dans la doctrine sociale de l’Eglise catholique. “Cette condamnation ne fait pas de moi un marxiste”, a-t-il déclaré.

Selon ses biographes, Bergoglio n’a rien d’un marxiste, bien au contraire: sans être jamais un hyper-conservateur, il s’est heurté frontalement aux prêtres jésuites d’extrême gauche tentés par le marxisme. Face à la théologie de la libération, très en pointe en Amérique latine dans les années 1970, il propose une “théologie du peuple” non marxiste. Sa famille italienne avait été ruinée par la crise de 1929 et il a vu aussi dans les rues de Buenos Aires les ravages du libéralisme dans l’Argentine des dernières décennies.

Avec  & L’Express.,

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/religion/marxiste-moi-le-pape-francois-dement_1307721.html