Le retrait des troupes uruguayennes d’Haïti doit commencer dans les prochains jours.

Uruguay

Le retrait des troupes uruguayennes d’Haïti doit commencer dans les prochains jours, annonce le président Mujica

Pas question que les casques bleus se transforment en « garde prétorienne »

— L’Uruguay maintient sa décision de retirer ses troupes déployées au sein de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH), un retrait qui doit commencer dans les prochains jours, réaffirme ce 15 novembre le président uruguayen Jose Mujica.

« L’Uruguay continue de maintenir sa décision de s’en aller tout de suite (d’Haïti) et va commencer sans délai à rapatrier ses troupes qui ne seront pas remplacées », déclare Mujica dans son émission radiophonique habituelle sur la chaine M24 et dont le contenu est rapporté par la presse locale.

« Nous espérons que progressivement et rapidement nous pourrons régler cette affaire », ajoute-t-il.

Mujica a fait ces déclarations suite à son voyage au Brésil où il s’est entretenu avec la présidente Dilma Rousseff autour de la situation haïtienne.

Pas question que les casques bleus se transforment en « garde prétorienne »

Les deux chefs d’État se sont mis d’accord sur le fait que les casques bleus ne peuvent pas être transformés en une « espèce de garde prétorienne », en l’absence de la tenue des élections et une sortie (de crise) à caractère institutionnel.

« Si durant dix années nous n’avons pas pu résoudre ces questions, la voie (de la solution) doit être différente », soutient le président uruguayen.

Avant sa visite au Brésil, qui a le commandement militaire de la Minustah, Jose Mujica s’est rendu en début de semaine au Venezuela, ou il a discuté de la même thématique avec son homologue Nicolas Maduro.

On a appris également qu’avant la fin de ce mois, des autorités de l’Uruguay pourraient voyager à Port-au-Prince pour discuter avec la chancellerie haïtienne du retrait de leurs troupes.

Fin octobre 2013, Mujica avait lancé un ultimatum de 90 jours au président Michel Martelly, l’enjoignant à fournir des preuves de son engagement pour la démocratie, s’il ne souhaitait pas voir les soldats uruguayens abandonner la Minustah.

Le chef d’État sud américain n’avait pas hésité a qualifié la situation haïtienne actuelle d’« impasse politique ».

En retard de deux ans, des élections sénatoriales partielles et municipales, maintiennent à couteaux tirés le président Michel Martelly et une bonne partie du parlement.

Le dialogue pourrait reprendre, dans les jours qui viennent, après des manifestations émaillées de violences le jeudi 7 novembre 2013 et de nouvelles manifestations annoncées pour le 18 novembre.

Paraissant lâcher du lest, Martelly a finalement convoqué le parlement à l’extraordinaire, pour le vendredi 22 novembre 2013, en vue de statuer en deuxième lecture sur le projet de loi électorale.

Alter Presse.,  http://www.alterpresse.org/spip.php?article15486#.UoernsSkq78

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