Donald Trump, le tourbillon d’un voyage chaotique en Europe.

Le tourbillon d’un voyage chaotique en Europe.

Il avait quitté Washington remonté, avec l’envie d’en découdre avec les alliés de l’Amérique et de “bien s’entendre” avec la Russie.

Nicholas Burns, ancien diplomate et professeur à Harvard, a parlé du “voyage le plus chaotique et destructeur” jamais effectué par le président américain.

Bruxelles, Londres, Helsinki: les semaines et mois à venir diront jusqu’où ces sept jours auront distendu – ou irrémédiablement abîmé – les liens transatlantiques.

L’impression aussi d’un président qui s’est enhardi, fonce sans retenue ou presque, porté par la fidélité à toute épreuve de sa base électorale qui raffole de “L’Amérique d’abord”.

– Coup de sang au petit déjeuner

Le locataire de la Maison Blanche lance d’emblée un charge d’une violence inouïe contre ses alliés. Dans le viseur ? L’Allemagne, accusée d’être “totalement contrôlée par la Russie”.

Stoltenberg tente un ton conciliant, explique que la force de l’Otan est précisément, malgré les “différences” entre ses 29 membres, de rester unis. Trump se cabre, insiste, en rajoute.

Le ton de la deuxième tournée européenne du 45e président des Etats-Unis est donné.

Au deuxième jour du sommet de l’Otan, des rumeurs font état de la menace qu’aurait formulé le président américain de quitter l’Alliance.

Le “génie très stable” comme il se qualifie lui même, explique, au cours d’une conférence de presse tourbillonnante où il bondit d’un sujet à l’autre sans crier gare, que sa “fermeté” a payé.

Sur le papier pourtant, les objectifs et le calendrier n’ont pas bougé, les engagements des pays membres restent identiques: consacrer 2% de leur PIB aux dépenses de défense d’ici à 2024.

– La bombe du Sun

Nombre de Britanniques s’étranglent à la lecture de l’entretien que le président américain a accordé au tabloïd The Sun, publié au moment où s’achève le diner donné à son honneur par Mme May dans le cadre somptueux du palais de Blenheim, près d’Oxford.

L’étape anglaise sera une succession de faux-pas, ou de provocations, suivant les interprétations.

Comme une revanche, Theresa May attendra qu’il soit parti jouer au golf en Ecosse pour expliquer calmement que Trump lui avait recommandé… d’attaquer l’UE en justice. Et de souligner que le conseil n’a pas été retenu.

Le pari était osé. Un tête-à-tête, sans conseillers, avec Vladimir Poutine, le dirigeant que les services du renseignement américain accusent d’ingérence dans campagne présidentielle.

Avant même qu’Air Force One ne quitte la paisible capitale finlandaise, les réactions indignées fusaient déjà à Washington, y compris au sein de son propre parti.

Elle pourrait, in fine, lui coûter cher politiquement.

Loop Haiti.

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